07/25/2007. Un tribunal spécial indien a prononcé mercredi une nouvelle condamnation à mort dans le cadre du procès sur les
attentats qui avaient fait 257 morts à Bombay (ouest) en 1993, a-t-on appris de source judiciaire.
“Le tribunal a condamné à mort Mohammed Pawle pour actes de terrorisme et avoir placé des bombes au siège de la compagnie aérienne Air India et dans une station service du centre de Bombay”, a déclaré à l’AFP le procureur Ujjwal Nikam.
Quatre-vingt douze des 100 inculpés ont été déjà condamnés dont 11 à la peine de mort et 17 à la réclusion criminelle à perpétuité, a-t-il précisé. Les accsués peuvent toutefois faire appel.
L’instruction s’était achevée en septembre 2006 et cent personnes avaient
été reconnues coupables.
En ce “vendredi noir” du 12 mars 1993, la capitale économique de l’Inde avait été secouée en moins de deux heures par une dizaine d’explosions, dans un contexte d’émeutes interconfessionnelles opposant hindous et musulmans. La Bourse de Bombay, le siège de la compagnie aérienne Air India et un centre commercial avaient été visés.
Les attentats, les plus meurtriers dans l’histoire du pays, auraient été planifiés par des organisations musulmanes voulant se venger d’affrontements entre hindous et musulmans qui avaient eu lieu quelques mois auparavant.
Les principaux suspects, Tiger Memon et Dawood Ibrahim, accusés de liens avec le crime organisé en Inde, sont toujours en fuite. L’Inde suspecte le Pakistan de les abriter, ce qu’Islamabad conteste.
,Actualités
July 2007
07/23/2007 | Iris Deroeux.
Le Times of India, l’un des quotidiens indiens anglophones les plus populaires, a développé un concept de page “people” qui fait fureur depuis douze ans. Après chaque soirée de la capitale, Indiens et étrangers, stars et inconnus, cherchent leur photo dans la page 3 du supplément “Delhi Times”.
Une photo d’ambassadeur entouré de ses amis le sourire aux lèvres, une star de Bollywood à l’entrée d’une discothèque d’un grand hôtel, des inconnus occidentaux se trémoussant au bord d’une piscine, un verre à la main… Des visages souriants, des saris et robes de soirée.
La page 3 est un patchwork de photographies “people” noyées au milieu d’encarts publicitaires (qui constituent l’essentiel du Delhi Times, le supplément du quotidien Times of India). Dans le reste du supplément, on lit des articles sur la mode du genre “Les femmes de Delhi s’habillent-elles comme des sapins de Noël ?” et sur le cinéma tel que “Comment bien faire la queue en attendant le film Harry Potter ?”.
Le concept de la page 3 se résume en quelques mots : “Nous montrons les gens faire la fête dans la ville. Les stars de Bollywood et les joueurs de cricket bien sûr, mais aussi beaucoup d’inconnus –surtout des étrangers-, le gratin des ambassades, et parfois des politiques s’ils ont l’air détendu. On ne trouvera jamais une photo d’un homme politique qui sort d’un meeting dans ma page, il faut qu’il soit cool”, explique Anchul Chaturvedi, le rédacteur en chef du Delhi Times, schéma à l’appui sur son tableau noir.
Des gens détendus, mais “pas de vulgarité, de filles trop dénudées”. “Soyons clairs, même si je vise les 18-28 ans, ça reste un journal familial et puis nous sommes en Inde pas en Occident.” La cool attitude à l’indienne a du succès. Le Times of India, tiré à 2 millions d’exemplaires par jour, a décliné ce supplément dans douze villes. Le Delhi Times est tiré à 750 000 exemplaires quotidiennement. Le moindre inconnu passé dans la page 3 n’est plus franchement anonyme.
“Mais c’est un jeu. Nous ne publions aucune photo volée. Les clubs, les ambassades, les familles aisées nous appellent pour qu’on vienne couvrir leur soirée. C’est d’ailleurs bien ce qui me fait sourire dans ce travail : la façon dont les wanabee (terme désignant tous ceux qui se la jouent) font semblant de ne pas apprécier d’être pris en photo alors que ce sont les premiers à ouvrir le Delhi Times.”
Les procès n’inquiètent donc pas beaucoup Anchul Chaturvedi, les plaintes sont assez rares. Au contraire, le jeu du “m’as-tu vu” marche tellement bien que certains payent pour être dans la page 3. Les soirées promotionnelles de grandes marques sont couvertes contre rémunération versée la régie publicitaire du groupe Times of India.
Anchul regarde pensivement des photos de jeunes filles souriantes, il doit faire un choix pour l’édition du lendemain. L’air un peu blasé, il glisse : “Moi, je n’y vais plus beaucoup dans ces soirées. Je passe de temps à autre surveiller mon équipe… Mais enfin je préfère les soirées un peu plus anonymes.” Celles que le Daily Times ne couvrent pas ? “Oui, en quelque sorte.”
07/22/2007 | Dorothée Gieux.
Udaipur est une ville réputée pour ses miniatures. Dans une petite boutique, bien caché derrière un rideau rouge, Rakesh Soni perpétue cet art ancestral. Loin du racolage de touristes, cet homme ne mâche pas ses mots pour dénoncer les lois du marché.
“Donnez-moi votre main“, demande Rakesh, les yeux pétillants et le sourire aux lèvres. Ce miniaturiste de 35 ans peint délicatement sur les ongles de ses clients un paon, l’oiseau national indien. Le pinceau fait des acrobaties, plonge dans toutes les nuances de vert et de jaune. Le trait lui, est droit, d’une grande finesse.
Rakesh est miniaturiste depuis quinze ans. Il ne peint pas seulement sur les ongles, mais surtout sur le papier, le bois, la soie ou plus rarement sur les os de chameau. “J’ai commencé par apprendre tout seul avec mon frère, ensuite j’ai eu un maître“, explique-t-il. Maintenant, il peut tout peindre mais ce qui revient le plus souvent, ce sont les trois animaux symboles du Rajasthan “l’éléphant pour Jaipur, le chameau pour Jaisalmer, et le cheval pour Udaipur, bien sûr“.
La boutique du miniaturiste est très bien située, à cinquante mètres du City Palace, l’ancien palais du Maharana d’Udaipur, centre touristique de la ville. Pourtant, il n’y a personne dans ces quelques mètres carrés couverts de miniatures, du sol au plafond. “Avec la mafia qui règne ici, je n’ai jamais beaucoup de clients“, déplore l’artiste. “Les agences de voyages concluent des accords avec des boutiques. Elles prennent 50% de commission et dirigent leurs clients vers ces magasins uniquement”. Dans ces boutiques aux vitrines étincelantes, les mensonges sont le meilleur argument de vente, selon Rakesh. “Pour vous impressionner, ils vous font croire la poudre jaune que l’on utilise pour la couleur est obtenue à partir d’urine de vache !, dit il avec une moue ironique, alors que c’est du soufre“.
Rakesh ne veut vivre que de son talent, sa passion. “La vie n’est pas facile, je ne gagne pas beaucoup d’argent, mais je fais ce que j’aime”. L’artiste a un master en chimie organique et aurait pu choisir une autre voie. “Je n’étais pas destiné à ce métier, mes parents n’ont jamais peint. Et vous voyez où j’en suis aujourd’hui ? ” Ses enfants ne perpétueront pas l’art de la miniature : “Je préfèrerais qu’ils aient de l’éducation et un métier stable“.
07/20/2007 | Céline Chassé.
Les chrétiens d’origine intouchable veulent bénéficier de la discrimination positive réservée pour le moment aux intouchables hindous, sikhs et bouddhistes. Le gouvernement a deux mois pour décider de leur sort.
La Cour Suprême indienne a donné deux mois au gouvernement pour décider du statut des chrétiens dalits (i.e. intouchables). Le délai court à partir 19 juillet. La question est de savoir si les chrétiens dalits peuvent profiter des avantages de la discrimination positive, réservée par la Constitution aux seuls dalits hindous, bouddhistes ou sikhs. Une pétition a été déposée par une ONG indienne devant la Cour suprême remettant en cause la légalité du principe de discrimination positive basée sur l’appartenance religieuse.
Pour bénéficier de la discrimination positive, les chrétiens doivent entrer dans la catégorie des “scheduled castes”, ces castes historiquement défavorisées pour lesquelles le gouvernement réserve des places dans l’éducation et la fonction publique. Problème : le phénomène de caste est en principe hérité de l’hindouisme et banni par le christianisme.
En 1950, la Constitution a clairement édicté que “ceux d’une autre religion que l’hindouisme ne peuvent être considérés comme membre d’une ‘scheduled caste’”. Après plusieurs années de lutte, les sikhs puis les bouddhistes ont pourtant obtenu le droit d’entrer dans ces “scheduled castes”.
Sur les 24 millions de chrétiens d’Inde, environ 70% sont d’origine dalit. Séduits par les messages d’égalité des missionnaires chrétiens, un grand nombre d’intouchables hindous se sont convertis au christianisme avant l’Indépendance.
La conversion n’a cependant pas tenu ses promesses. “Dans les villages, nous ne sommes pas admis dans les zones où vivent les castes supérieures, explique Marisamy, délégué de la Fédération chrétienne dalit du Karnataka. On ne nous propose que des postes subalternes et la plupart du temps on ne nous paie pas. Dans les salons de thé, nous avons des ustensiles séparés comme les dalits hindous.”
Les dalits convertis sont donc les grands perdants : ils restent socio-économiquement discriminés mais ne peuvent prétendre à la discrimination positive instaurée par le gouvernement.
Cette injustice est dénoncée depuis des années sans que le gouvernement ne prenne de mesure. Même la Cour suprême reconnaît cette situation de fait dans ses jugements: “La caste est si tristement et oppressivement ancrée dans notre pays qu’elle franchit les barrières de la religion. Certains pratiquants non-hindous sont des adhérents du système de castes plus rigides que les conservateurs hindous.”
Cependant, comme vient de le rappeler la haute juridiction, “c’est au gouvernement de prendre la décision. Le système de castes doit être examiné en détail et des données doivent être collectées”. Le sort de 18 millions de dalits chrétiens doit être décidé à la fin du mois de septembre.
07/12/2007 | Dorothée Gieux.
le Ministre de l’Intérieur de l’Etat de Goa a annoncé vouloir s’attaquer aux rave parties pour mettre un terme à la consommation et au trafic de drogue. Une répression qui profite aux bars et aux cafés de la ville balnéaire.
Les fameuses rave parties qui ont fait la renommée de Goa sont sur le point de disparaître. “Attendez et vous verrez. Il n’y aura pas de rave parties cette année”, a déclaré le Ministre de l’Intérieur du gouvernement de Goa, Ravi Naik, qui souhaite éradiquer le trafic et la consommation de drogue lors de ces soirées.
Alertés par le problème, les gouvernements précédents avaient déjà interdit les rassemblements sur la plage après 10 heures du soir, hormi pendant les fêtes de fin d’année. De nombreuses rave parties étant encore tolérées, Ravi Naik a finalement décidé de durcir le ton. Début juillet, il a demandé plus de fermeté de la part des forces de police, avec comme mot d’ordre “la tolérance-zéro”.
Depuis l’arrivée des hippies dans les années soixante, Goa a bâti sa notoriété sur l’organisation de fêtes sur ses 105 km de côtes. Au programme : alcool, musique techno et surtout drogues. Non seulement Goa est un lieu de consommation, mais aussi une plaque tournante. En mai dernier, quatre personnes sont arrêtées par la police à Belgaum (Karnataka) en possession de 22 kgs de Marijuana. La drogue avait été acheminée de Dehli via Goa.
Pour mettre fin au trafic, Ravi Naik a décidé de restreindre le nombre de visas accordés aux étrangers. Il a dans sa ligne de mire les Nigérians et les Israéliens, souvent mêlés aux affaires de drogue, selon les rapports de la cellule anti-narcotique de Goa. Tous les touristes dont les papiers ne sont pas en règle seront également automatiquement expulsés.
Ravi Naik a aussi prévenu qu’il punirait sévèrement les policiers et les politiciens soupçonnés d’être de mèche avec les dealers. En mars dernier, Jitendra Deshprabhu, député de Pernem, petite ville au nord de Goa, a demandé une enquête sur l’implication de la police et du BJP (Bharatiya Janata Party) dans les trafics de drogue. Le parti nationaliste hindou l’a accusé en retour d’avoir organisé des rave parties dans sa propriété. Une enquête est en cours.
En attirant parfois jusqu’à 25 000 participants par jour, les rave parties font vivre les petites professions comme les vendeurs de thé, les cyclorickshaws, les hôteliers. “Les autorités ne réalisent pas à quel point les rave parties sont nécessaires à la santé de la ville , confie un agent de voyage. Si les touristes partent faire la fête ailleurs, je pourrai bientôt fermer boutique”. Si les “rave” ont déserté les plages, les fêtards sont pour le moment encore là. Avec DJ’s et musique transe, les bars et clubs de Goa profitent de l’afflux de ces touristes déçus.
07/09/2007.
Une coopérative laitière du Gujarat, dans l’ouest de l’Inde va lancer le premier lait gazeux pour faire concurrence aux sodas comme Pepsi ou Coca Cola. Pétillant et bon pour la santé, le lait gazeux sera avant tout destiné aux jeunes indiens. Une première unité de fabrication est en construction dans le nord du Gujarat et devrait commencer à produire dès 2008.
Le géant des produits laitiers en Inde, la Gujarat Cooperative Milk Marketing Federation (GCMMF), part en guerre contre les colas en tout genre. Son produit révolutionnaire : une boisson pétillante à base de lait qui devrait être mise en vente en 2008.
“Le prototype est déjà réalisé, a annoncé Mayur Vyas, directeur général de Sabar Dairy, une filiale de GCMMF. Nous mettons maintenant en place les installations pour la fabrication de bouteilles de lait gazeux, une première mondiale. Près de 100 000 bouteilles par jour seront produites.”
Cette unité de production sera installée dans la laiterie Sabar Dairy à Sabarkantha (nord du Gujarat), qui collecte 900 000 litres de lait par jour auprès des fermiers. Le coût de l’installation devrait atteindre près de 1,5 million d’euros.
Ce nouveau breuvage laitier a été inspiré du succès, en 2006, d’un autre produit de la GCMMF : Stamina, une boisson énergisante à base d’un dérivé du fromage, capable de se conserver trois mois en rayon. Mais le lait de beurre gazeux veut aller encore plus loin et pense pouvoir concurrencer les colas sur deux fronts. D’abord, il pétille et devrait donc séduire les jeunes consommateurs. Ensuite, ce lait est énergisant et facilite la digestion grâce à la présence de microbes probiotiques*. Les Pepsi ou Coca-Cola sont également connus pour leur propriétés digestives mais, selon Mayur Vyas, les microbes probiotiques sont bien plus efficaces : “Les colas ne sont que de l’eau, du sucre et des essences”, a-t-il déclaré.
Le concept de la boisson “healthy” (i.e. bonne pour la santé) se développe en Inde et tous s’y essaient. Il y a déjà les boissons fortifiées au calcium de la GCMMF ou de Coca-Cola India ; celles à base de malt de Nestlé, Heinz ou encore Britannia News Zeland Foods. Le probiotique est la dernière nouveauté et le cheval de bataille du groupe GCMMF. Derniers nés de leur campagne de popularisation du concept : la crème sans sucre probiotique ou le lassi (salé et sucré) probiotique.
*microbes vivants utilisés pour moduler la réactivité du système immunitaire de manière à apporter des bienfaits pour la santé.
07/05/2007 | Céline Chassé.
En 2007, les salaires indiens devraient bondir de 7%, soit la plus forte hausse du monde. Les entreprises d’informatique et de sous-traitance, fer de lance de la croissance économique, et dont la compétitivité repose sur une main d’œuvre bon marché, s’inquiètent.
En 2007, les salaires en Inde vont augmenter de 7%, selon une étude du cabinet de conseils ECA International*. Ce chiffre place l’Inde en tête du classement des augmentations salariales mondiales, talonnée de près par la Chine. En comparaison, l’augmentation réelle des salaires ne devrait pas dépasser 1,5% en France – un chiffre jugé encourageant par rapport aux années précédentes -, 3% en Russie ou 0,2% en Hongrie. “La forte croissance économique en Inde contribue à une demande renforcée de travailleurs qualifiés, ce qui alimente ces augmentations élevées des rémunérations”, commente Frédéric Franchi, le porte-parole France ECA International.
Le secteur de l’informatique et de la sous-traitance (service clientèle par téléphone, gestion à distance de réseaux informatiques, réalisation de logiciels pour entreprises…) est le plus touché avec une augmentation moyenne des salaires de 13%. En Inde, ces activités ont créé environ 1,5 millions d’emplois en moins de dix ans et représentent plus de 5,2% du PIB**. Mais aujourd’hui, le personnel qualifié manque alors que la demande en services informatiques est en constante augmentation. Le pays produit plus de 2,5 millions de diplômés par an mais seuls 5000 étudiants obtiennent un doctorat, rarement dans le secteur de la sous-traitance. Faute de main d’œuvre qualifiée et bon marché, les sociétés indiennes vont devoir redoubler d’effort pour maintenir leurs parts de marché. Elles réalisent 70% des contrats offshore internationaux.
En Grande-Bretagne, cette augmentation des salaires des Indiens a déjà des conséquences. Selon l’association nationale de l’outsourcing (NOA), certaines entreprises britanniques lorgnent déjà vers la Chine, le Vietnam, la Malaisie ou l’Europe de l’Est pour confier leur sous-traitance. D’autres pourraient choisir de rapatrier leurs services en Grande-Bretagne. L’assistance téléphonique de l’assureur en ligne Esure vient par exemple de quitter l’Inde pour se réinstaller à Manchester.
D’autres entreprises ont fait le choix de rester. La banque HSBC renforce sa présence offshore en Inde avec un nouveau centre de plus de 2000 employés à Calcutta et un complexe de développement de logiciels à Hyderabad. Capgemini, le géant de l’informatique et du conseil, a lui decidé de faire de l’Inde son plus grand bassin de travail. Pour 2008, les secteurs de l’informatique et de la sous-traitance offshore en Inde prévoient donc encore de gagner 40 milliard de dollars**.
* étude réalisée sur les tendances salariales prévues en 2007, tous niveaux de management confondus, menée auprès de 200 multinationales (ex. : Legrand France, Mc Donald’s, Toshiba…) sur 45 pays. **estimations de The National Association of Software and Service Companies (Nasscom)
07/05/2007 | Céline Chassé.
Du 20 au 29 juillet, Delhi accueille la 9ème édition du Festival Osian du film asiatique et arabe. Au programme : projections de 140 films venus de plus de 35 pays, expositions de posters originaux, conférence sur les origines du cinéma en Asie, ateliers… Cette année, un hommage particulier sera rendu au cinéma japonais d’hier et d’aujourd’hui.
Pendant 10 jours, les cinéphiles ne sauront plus où donner de la tête. Pour la 9ème année consécutive, le Festival du film asiatique et arabe reprend ses quartiers d’été dans la capitale indienne. Pour cette nouvelle édition, le festival a choisi de mettre le Japon à l’honneur. Un hommage au réalisateur légendaire Kenji Mizoguchi, des films contemporains ou de samouraï, une exposition de posters de films internationaux conçus pour le marché japonais… Le génie et la diversité du Pays du soleil levant en une vingtaine de séances. A noter, le 21 juin, The Water Magician, un film muet de Mizoguchi, sera accompagné d’un orchestre et de la performance d’un benshi, un conteur traditionnel japonais.
Autre événement fort de ce festival, les projections organisées dans la catégorie Les hymnes à la liberté. L’Inde commémorant le 150ème anniversaire de sa première bataille pour l’indépendance, les organisateurs ont décidé de faire une place importante aux films abordant les luttes anticoloniales en Inde évidemment mais aussi aux Philippines, en Malaisie, au Bangladesh, au Viêt-Nam ou en Algérie. En parallèle, une exposition de photographies, lithographies et peintures sur la révolte de 1857 en Inde est programmée à l’Habitat Center.
Cette édition offre aussi un grand espace à la femme via les réalisations de Mizoguchi mais aussi à travers huit films présentés dans la catégorie Histoires de femmes. Ainsi, l’histoire d’une jeune femme qui lutte seule contre la mafia de son petit village (The fisherman’s daughter), celle de la révolte contre l’excision (Tuli and Maati Maay), le drame des veuves de la guerre de Kargil remariées de force (Tale of Gudiya)…
Classés dans diverses catégories (Premiers films, Hommage aux festivals des années 50, la caméra à l’honneur, Intolérance, Rencontres inter-culturelles, etc.), 140 films de 35 nationalités sont présentés à Siri Fort, à l’Alliance Française et aux PVR Plaza ou Rivoli. La place, à environ 20 roupies, devrait permettre à tous d’abuser de cette large programmation.
La liste des films, des expositions, des conférences et tous les détails sur les dates, les horaires et les lieux sont disponibles en cliquant ici.